Le Plan d’Urgence de Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances est envisagé pour une durée de 03 ans, de 2007 à 2009.
Il est une contribution à l’atteinte des objectifs de la Déclaration du Millénaire qui vise à :
- Réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim dans le monde,
- Parvenir à l’éducation primaire universelle dans un souci d’équité selon le genre,
- Réduire de trois-quarts la mortalité maternelle et de deux tiers la mortalité infantile,
- Inverser la propagation du VIH/SIDA,
- Réduire de moitié la proportion de personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable.
Le Plan d’Urgence de « Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances » répond à la Déclaration des Chefs d’Etats de l’OUA à Abuja et des différents leaders africains dont le cadre d’action poursuit entre autres objectifs :
- La conception de politiques et stratégies destinées à prévenir le VIH/SIDA, la Tuberculose et autres maladies infectieuses connexes et à réduire l’impact de l’épidémie sur le développement socio-économique de l’Afrique,
- La satisfaction des groupes vulnérables tels que les enfants, les jeunes, les femmes, les personnes handicapées, les travailleurs et les populations mobiles lors des conflits et des guerres.
Il est la traduction de l’adhésion des membres de « Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances » aux priorités de la Déclaration d’engagement de New York, à savoir :
- S’assurer que tous, partout – en particulier les jeunes -savent comment prévenir le VIH,
- Mettre fin à ce qui peut être la forme de transmission la plus tragique du VIH, la transmission de la mère à l’enfant,
- Traiter toutes les personnes contaminées,
- Redoubler l’effort de recherche pour mettre au point un vaccin et une thérapeutique,
- Prendre soin de tout ceux dont la vie a été ravagée par le VIH/SIDA, et autres situations les rendant vulnérables, telles que les conflits et les guerres, en particulier les orphelins qui sont déjà plus de 13 millions.
L’engagement des premières Dames d’Afrique s’inscrit dans le contexte du renforcement de la riposte mondiale au VIH/SIDA
- Le SIDA en Afrique est une crise dont l’impact socio économique est majeur.
- Près de 25 millions des personnes infectées par le VIH vivent en Afrique et la féminisation de la pandémie se confirme puisque 57% des africains infectés sont des femmes.
- Dans les pays à faible et à moyen revenu, une femme sur dix seulement a bénéficié des Services de Prévention de la Transmission Mère - Enfant du VIH (PTME).
- D’autre part l’importance de la stigmatisation et de la discrimination entrave l’efficacité de la riposte au SIDA, limite l’utilisation des Services de Conseil et Dépistage Volontaire, fait obstacle à l’utilisation du préservatif et empêche les mères séropositives de protéger leurs bébés de l’infection pendant la période d’allaitement.
- Près de 12 millions en Afrique ont perdu au moins un parent des suites du SIDA et ne sont pas correctement pris en charge.
- La pauvreté et la faiblesse des systèmes de santé font que 7% seulement des personnes nécessitant un traitement antirétroviral y ont accès.
- La malnutrition est également un facteur de vulnérabilité à l’infection des femmes et des enfants
- En dehors de l’infection à VIH, la Santé de Reproduction des femmes est encore de mauvaise qualité en terme d’accès et d’utilisation des services, ce qui se traduit par des taux de mortalité élevés dans la plupart des pays d’Afrique Subsaharienne.
- En ce qui concerne l’enfant, les taux de mortalité infanto juvénile restent élevés et surtout la mortalité néonatale, qui à elle seule contribue pour près de 50% à la mortalité juvénile.
- Par ailleurs, les nombreuses situations de conflits existant sur le Contient sont responsables de la paupérisation et de la précarité au sein des populations.
Cet état de faits amplifie la vulnérabilité des femmes et surtout des enfants dont l’avenir est lourdement hypothéqué.
En réponse, cette situation des programmes de lutte contre le VIH/SIDA et la mortalité maternelle et infantile sont développés. Avec des niveaux de mise en œuvre variable d’un pays à l’autre ; les principales difficultés sont l’insuffisance des ressources financières et humaines qualifiées, et le déficit de la mobilisation sociale pour une plus grande adhésion des populations aux programmes. L’action des Premières Dames s’inscrit donc dans ce contexte et vise à contribuer aux renforcements de réponses nationales. De part leur position d’influence, elles susciteront des actions de plaidoyer de communication et de mobilisation sociale mais aussi des actions concrètes de terrain directement perceptibles par les populations bénéficiaires soutenues un plan de communication. La travail synergique des Premières Dames à l’échelle du continent devra s’intensifier autour des priorités du présent plan d’urgence sur la base des projets adoptés et financés.
Les Premières Dames de Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances ont prévu de mener dans leurs pays respectifs, en appui aux programmes pays de lutte contre le SIDA et contre la mortalité maternelle et infantile pour la période 2005 – 2007, les actions suivantes :
Projet 1 : Réduction de la transmission du VIH de la mère à l’enfant
Il s’agit de :
- promouvoir la prévention primaire de la transmission du VIH de la mère à l’enfant par des actions de sensibilisation visant les groupes de femmes en âge de procréer,
- faciliter les soins aux femmes enceintes dépistées séropositives,
- fournir une alimentation de substitution aux nouveaux-nés issues de mères séropositives,
- Renforcer les capacités des intervenants dans tous les domaines de la PTME.
- Faciliter la prise en charge globale des mères et enfants infectés par le VIH/SIDA, ainsi que des partenaires (PTME PLUS)
Projet 2 : Réduction de la mortalité maternelle et infantile
L’action des Premières Dames contribuera auprès des administrations responsables à :
- la sensibilisation des populations,
- la mobilisation des ressources pour la protection de la mère et de l’enfant contre les maladies évitables par la vaccination (PEV), avec un accent particulier pour la vaccination antitétanique (en vue de l’éradication du tétanos néonatal),
- la réduction de la vulnérabilité de la femme vis-à-vis du VIH/SIDA,
- l’implantation de Centres d’Ecoute et de Planning Familial,
- l’organisation des soins obstétricaux d’urgence dans au moins deux districts de santé.
Projet 3 : Atténuation des souffrances de l’enfant africain notamment les orphelins, les enfants vulnérables et ceux victimes de conflits
La promotion des droits de l’Enfant Africain en général et l’épanouissement de la jeune fille africaine en particulier sont les objectifs majeurs de ce projet. Les Premières Dames, par des contacts directs avec les populations, notamment les leaders communautaires et les responsables administratifs, favoriseront et soutiendront toute action visant à promouvoir les droits de l’Enfant Africain, à accroître la scolarisation de la jeune fille, à assurer la prise en charge des orphelins, des enfants vulnérables et ceux victimes de conflits.
Principes de mise en œuvre du Plan d’urgence :
« Synergies Africaines contre le SIDA et les Souffrances » à travers un plaidoyer constant, mobilisera les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ce Plan d’Urgence dans les pays et auprès des Institutions Internationales, des Fondations et tout autre organisme de coopération et partenaire.
Le Secrétaire Exécutif est chargé de la mise en œuvre des résolutions de la Conférence des Premières Dames.
Les résultats de ces interventions seront évalués à mis parcours et en fin de programme.
REDUCTION DE LA TRANSMISSION DU VIH DE LA MERE A L’ENFANT
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REDUCTION DE LA MORTALITE MATERNELLE ET INFANTILE
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ATTENUATION DES SOUFFRANCES DE L’ENFANT AFRICAIN NOTAMMENT LES ORPHELINS, LES ENFANTS VULNERABLES ET CEUX VICTIMES DE CONFLITS
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