Ce 1er décembre 2023, la communauté internationale commémore la 36ème Journée mondiale de lutte contre le Sida.
L’occasion de retracer le chemin parcouru dans le combat épique contre cette terrible pandémie, de magnifier les progrès accomplis ensemble, d’identifier les défis à relever et de remobiliser les troupes dans la perspective de l’éradication du Sida en tant que menace de santé publique.
Nous avons parcouru tant de chemin ensemble depuis bientôt 40 ans pour prendre le risque de voir nos efforts anéantis si près du but.
Selon les données disponibles, le nombre de personnes sous traitement antirétroviral a quadruplé, passant de 7,7 millions en 2010 à 29,8 millions en 2022.
C’est un succès qui dépasse toutes nos espérances.
Cependant, les défis demeurent.
Le Sida continue à semer la mort, la tristesse et la désolation dans nos communautés.
Le dernier rapport ONUSIDA indique qu’une personne est morte de Sida chaque minute en 2022.
C’est triste ! C’est affligeant !
Dans le même temps, environ 9,2 millions de personnes ne sont toujours pas sous traitement, dont 660 000 enfants séropositifs.
C’est injuste !
Les femmes et les filles sont toujours touchées de manière disproportionnée en Afrique Subsaharienne. Les financements sont insuffisants.
C’est inacceptable !
Le Sida n’est pourtant pas une fatalité.
Nous avons les moyens techniques, scientifiques et humains pour gagner cette bataille.
Cependant, un engagement politique et financier accru demeure indispensable.
C’est à ce prix que nous pourrons être fiers d’avoir relevé le défi de notre temps et de léguer aux générations futures un monde sans Sida.
Je saisis cette circonstance solennelle, en ma qualité de Présidente Fondatrice de SYNERGIES AFRICAINES et Ambassadrice Spéciale de l’ONUSIDA, pour lancer un appel pressant aux leaders du Monde pour plus d’engagement politique et pour plus de financements dédiés à la lutte contre le Sida.
Chantal BIYA
Première Dame du Cameroun
Présidente Fondatrice de Synergies Africaines
Ambassadrice Spéciale de l’ONUSIDA